Chute de cheveux : causes et conséquences

Publié le 22-03-2016

 
 
 
Alopécie androgénique, alopécie totale ou partielle, pelade, stress... nombre de ces causes engendrent des désagréments aussi bien physiques que psychologiques. Votre chute est-elle normale ou anormale ? Quelle en est la cause ? Influence d'un régime alimentaire ? Existe-t-il une discrimination des chauves ? Les réponses dans cet article.



Chaque individu perd en moyenne 30 à 50 cheveux par jour, un phénomène des plus naturels qui ne doit inquiéter personne mais interpeller quand leur quantité dépasse, et de beaucoup, cette norme. Si celle-ci est occasionnelle, due par exemple à un changement de saison, notamment en automne et pouvant persister durant 4 à 8 semaines, une augmentation de l’ordre de 2 à 4 fois supérieure peut être enregistrée. C’est alors que l’on peut la qualifier d’excessive et s’en préoccuper.

Deux échelles ont été créées afin de déterminer l'avancement d'une chute de type alopécie :

Pour les femmes : échelle de Ludwig
échelle de Ludwig - Alopécie femme

Pour les hommes : échelle de Norwood Hamilton

échelle de Norwood Hamilton - calvitie homme


Principales causes responsables de la chute anormale des cheveux


Certains troubles épisodiques peuvent également en être la cause, comme les déséquilibres hormonaux touchant principalement les femmes durant leur grossesse ou à la suite d’un accouchement, en période de ménopause ou en raison de problèmes thyroïdiens voire un ralentissement fonctionnel de l’hypophyse. Auquel cas un bilan hormonal, qui donnera lieu à un traitement médical adéquat, peut permettre de remédier à ces troubles.

Sachant que la chute des cheveux résulte le plus souvent d’une trop forte production d’hormones mâles, telles que la testostérone, il va sans dire que les hommes sont plus touchés par la perte capillaire durable. Produite en trop grande quantité elle se transforme alors en dihydrotestostérone (DHT), entraînant une croissance trop rapide du cheveu qui épuise la racine. Celle-ci ne pouvant supporter un tel rythme ne nourrit plus comme il se devrait le tubercule, l’exposant ainsi à une perte de densité qui le rend plus faible et amène à un dégarnissement progressif du crâne.

Quand celle-ci est due à l’hérédité, qui comme son nom l’indique est liée à un facteur génétique, la chute des cheveux est alors nommée alopécie androgénique (gènes et hormones). Il va sans dire que, couplée à un dysfonctionnement hormonal, c’en est ainsi la principale cause (95% des hommes contre 40% des femmes) car résultante d’une malencontreuse conjugaison entre excès d’hormones mâles et prédisposition génétique. La pelade peut aussi en être la cause, mais là il s’agit d’une perte localisée due à une maladie auto-immune entre-autre.

Les chocs émotionnels et le stress peuvent aussi être des facteurs favorisant la chute des cheveux. Par leur action sur les glandes surrénales, ceux-ci contribuent à perturber le rythme de croissance et occasionner des pertes abondantes de cheveux, avec pour effet à long terme de lourdes conséquences négatives (intervenant souvent plusieurs mois après un choc violent, comme la perte d’un être cher ou une séparation). Sachant que le stress, en agissant sur l’ensemble de notre métabolisme, est un ennemi redoutable sur la santé de nos cheveux, retrouver la zenitude permet de franchir le cap et le sommeil par son action apaisante sur le système nerveux, et ainsi palier un surcroît de fatigue (tant émotionnelle que physique).

Un régime alimentaire déséquilibré peut également entraîner certaines carences exerçant un effet amplifiant sur la chute des cheveux. Les responsables en sont les insuffisances en éléments essentiels à leur bien-être et directement liés à la repousse (comme le zinc, le soufre et les protéines, bases de synthèse de la kératine ; les acides aminés et oligo-éléments, pouvant entraîner une carence en cystine ; la vitamine B et le fer, la première assurant le bon renouvellement du follicule pileux et le second une bonne oxygénation).

Des traitements lourds tels que la chimiothérapie peuvent entraîner une alopécie passagère, la repousse est généralement enregistrée un mois après l’arrêt des soins. Quelles que soient les pathologies ou les médicaments ingurgités, seule une analyse de sang vous permettra de définir avec précision la nature et l’importance de vos carences qui leur sont plus ou moins directement liées.

Alopécie femme
Impact psychologique lié à la perte de cheveux et la calvitie


Sachant que la perte de cheveux affecte hommes et femmes, jeunes ou agés, elle n’est pas à prendre à la légère car celle-ci dépasse généralement le “simple” désagrément esthétique. Pour bon nombre la capillarité est synonyme de bonne santé, elle donne une assurance et une confiance en soi et en la vie. Donc à nos yeux s’ils sont clairsemés, voire ont donné lieu à une calvitie, cela peut avoir un impact direct sur la vision que nous avons de nous-mêmes et surtout face aux autres. Quand bien même la perte des cheveux affecte chacun de façon différente, la plupart d’entre nous partageons une charge émotionnelle réactionnelle plus ou moins importante.

Ceux qui deviennent chauves très jeunes peuvent éprouver un sentiment de frustration, comme si on les avait dépossédés avant l’âge d’un élément essentiel immanquablement lié à la jeunesse. Les cultures ancestrales elles-mêmes vouent un véritable culte à la chevelure abondante, relayé largement en soi par les médias de tous bords qui la montrent comme synonyme de la réussite, de la jeunesse, de l’attrait voire de la sexualité. Quelle que soit l’importance qui lui est apportée, cet aspect n’est pas à négliger pour son impact psychologique et émotionnel sur celui ou celle qui souffre d’une chevelue clairsemée voire de calvitie précoce.


Crainte de devenir sexuellement moins attirant et séduisant


La préoccupation la plus répandue est néanmoins l’impression commune d’être physiquement moins attrayant. Ce n’en est pour autant plus une réelle problématique pour celui qui en souffre qu’aux yeux du ou de la partenaire. Le seul vrai souci du conjoint réside généralement dans le fait que leur partenaire en soit déprimé mais certes pas par la calvitie en soi. 

Au-delà de l’environnement culturel, social et le poids des apparences, en définitive ce sont nos phéromones guident nos choix en matière de partenaires et agissent pour nous à notre insu, sans s’embarrasser de telles considérations. Les femmes pensent souvent que la perte des cheveux est plus pénalisante pour elles qu’envers la gent masculine. Possible que ce soit vrai mais leur alopécie est en général moins apparente car moins fréquente et abondante que celle des hommes.


Peur d’une discrimination ou de la perte du contrôle de son corps


Marqueur universel de vieillissement, la calvitie est en effet un facteur discriminatoire car elle fait, en règle générale, paraître bien plus âgé que l’individu concerné ne l’est et d’autant plus jeune qu’il soit (parfois dès l’adolescence ou vers la vingtaine). Une idée reçue qui fait penser qu’un chauve, donc ayant visiblement atteint un certain âge, serait moins compétitif que quelqu’un de bien plus jeune sur le marché du travail. Des études ont montré qu’il s’agissait malheureusement d’un phénomène réel, qu’une embauche peut être liée à la sélection d’un candidat à l’emploi.

Quant à la sensation de perte de contrôle sur son corps, elle est uniquement liée au fait que l’image renvoyée est en totale inadéquation avec celle que la personne a d’elle-même, d’autant quand les compliments qui lui étaient auparavant faits avaient trait à leur chevelure abondante et luxurieuse. Normal est donc ce sentiment de vieillissement prématuré, qui vous donne l’impression de n’être plus maître de votre aspect physique et par extension de votre vie, car les cheveux sont une des rares partie du corps que l’on puisse manipuler. Ils peuvent pousser à loisir ou être coupés, tirés en arrière ou mis en bataille, teints voire frisés ou défrisés, bref c’est une forme non négligeable de la simple expression de soi pouvant mener à la déprime ou se renfermer en cas de perturbation.

Tout le monde ne réagit heureusement pas ainsi à la perte de leurs cheveux, certains y voient un désagrément mineur avec lequel il va falloir composer et auquel s’habituer, tandis que d’autres ne pourront sortir tête nue par honte du regard d’autrui. Là encore d’un bon état psychologique, mêlé à un environnement adéquat, dépendent ces deux conceptions diamétralement opposées de la réalité des faits. Au besoin ne pas hésiter à s’informer, voire consulter pour en parler, afin de mieux comprendre son ressenti et évacuer le stress, somme toute logique, engendré par cette situation.

Ne négligeons pas non plus le fait que les gens aiment à plaisanter sur les chauves, pensant à mauvais escient que c’est normal et de bon ton, ce qui s’avère moins évident pour celui qui fait l’objet de ces taquineries. C’est d’ailleurs une des raisons qui les incite à blaguer sur ce problème, qui n’en est pas un à leurs yeux, comme ils n’oseraient le faire pour un handicap physique par exemple ou de quelqu’un présentant une caractéristique trop marquée dont ils ne sauraient ou n’oseraient se moquer.

D’aucun penseront que c’est étrange mais il en va ainsi depuis que le monde est monde car la plaisanterie est une forme de socialisation entre individus. Ce n’est pas pour autant qu’ils vous jugent ou que le sujet les interpelle, au besoin apprenez vous-même à en rire en revisitant quelques bonnes blagues bien senties pour vous mettre au diapason. Qui plus est cette attitude aura pour effet d’inverser la donne, style à malin, malin et demi puisque vous prendrez le contrôle de la situation, plutôt que de la subir, et l’avantage de la surprise tout en vous montrant encore plus futé qu’il n’y paraît.


Quelques conseils utiles anti-chute


Que vous perdiez de façon surabondante vos cheveux ou non, un bon massage du cuir chevelu est l’un des premières démarches préventives à adopter lors du shampoing. C’est simple, agréable et détendant, mais il s’agit d’un geste indispensable et imparable pour activer la micro-circulation des innombrables vaisseaux sanguins du cuir chevelu, tout en éliminant l’excès de sébum qui peut priver d’oxygénation la racine du cheveu et aider à la repousse de nouveaux follicules.

Pour préserver votre chevelure de bons gestes quotidiens sont à privilégier, comme vous les brosser matin et soir pour éliminer cellules mortes. Qui plus est ce simple geste vous permet, de la racine sur toute la longueur des cheveux, de répartir le sébum sécrété. Préférez des brosses en fibre naturelle, qui respecteront leur fragilité tout en évitant de les rendre cassants. L’utilisation d’un shampoing doux au ph neutre est à privilégier, et un rinçage abondant à l’eau tiède voire froide pour faire se refermer les écailles du follicule. Préférez l’air libre plutôt que l’air chaud pour les sécher, un bon frictionnement à l’aide d’une serviette est également préconisé.

Précisons aussi une nouvelle fois qu'une alimentation équilibrée est, comme pour tout autre organe du corps, essentielle à un bon fonctionnement du système capillaire. 



Article rédigé par Céline.

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